Tridymite

La tridymite peut se présenter sous sept formes cristallines. Deux des plus courantes à pression standard sont connues sous les noms α et β. La phase α-tridymite est favorisée à des températures élevées (>870 °C) et elle se convertit en β-cristobalite à 1470 °C. Cependant, la tridymite ne se forme généralement pas à partir de β-quartz pur ; il faut ajouter de petites quantités de certains composés pour y parvenir. Sinon, la transition β-quartz-tridymite est sautée et le β-quartz passe directement à la cristobalite à 1050 °C sans que la phase tridymite n’apparaisse. Dans le tableau, M, O, H, C, P, L et S représentent respectivement monoclinique, orthorhombique, hexagonal, centré, primitif, basse (température) et superlattice. T indique la température à laquelle la phase correspondante est relativement stable, bien que les interconversions entre phases soient complexes et dépendent de l'échantillon, et toutes ces formes peuvent coexister dans des conditions ambiantes. Les manuels de minéralogie assignent souvent arbitrairement la tridymite au système cristallin triclinique, mais utilisent des indices de Miller hexagonaux en raison de la forme hexagonale des cristaux (voir image dans l'encadré d'information).

La tridymite est un minéral des roches volcaniques acides (rhyolites, obsidiennes, …). Elle s'y associe souvent à la sanidine et à la cristobalite.

La tridymite a été décrite par Gerhard vom Rath (1830 - 1888) en 1868. Son nom dérive du grec τρι̉δυμο, tridymos (« triplet »), par allusion à sa macle fréquente à trois individus.