Le salmiac est associé à la sylvine et à la halite dans les gisements salins ou autres dépôts sédimentaires d'évaporites marines ou lacustres. Présent aussi dans les émanations de gaz des fumerolles et solfatares, et en conséquence dans les dépôts minéraux de sublimation qui en proviennent, il est associé au soufre, à la sassolite et à l'alunogène. Alfred Lacroix, nommé scientifique responsable de la mission d'observation volcanologique de la Montagne Pelée a observé en 1902 une grande production de salmiac dans la vallée de la Rivière Blanche, non aux débouchés des principales fumerolles volcaniques, mais dans des brèches accumulées par des nuées ardentes. Ces dépôts de sublimation se formaient aux bouches de sorties de gaz dont la température n'avoisinait que 400 °C et portant au loin une forte odeur ammoniacale. Sur les parois de ces bouches d'évacuation à l'air s'amassaient du salmiac, de diverses structures, soit cristallines soit fibreuses, puis du soufre natif. Comme les cristaux de salmiac sont très solubles dans l'eau, ils sont souvent lessivés des dépôts de sublimation dès la première pluie. Le salmiac est parfois commun dans certains dépôts de sources thermales, à odeur ammoniaquée. Imprégnant les roches stériles de houille ou charbon, voire de lignite, il est aussi responsable des feux de terrils miniers. La légende d'Alexandre le Grand qui mentionne des mines de charbon en état de combustion latente identifiait déjà ces cristaux de salmiac sublimable comme principal initiateur de combustion. Dans les anciennes mines de charbon qui ont déjà subi une combustion prolongée naturelle, on le trouve fréquemment, ainsi par exemple en région stéphanoise ou même aux anciennes houillères de la Machine, dans la Nièvre, où il apparaît sous forme fibreuse, et associé à l'epsomite. On le trouve également dans les gisements de guano ou dans certains gisements de nitrates. Principaux minéraux associés : soufre, acide borique, sassolite, borates, alunogène… (avec les fumerolles ou ses dépôts de sublimation) ; halite, sylvine, gypse… avec les évaporites ; réalgar, orpiment, hématite, mascagnite, soufre… dans les filons hydrothermaux ; tschermigite, réalgar, orpiment, soufre natif, arsenic natif, epsomite, arsénolite, parfois chaux, aluns, galène, bismuthine, mascagnite ou sulfate d'ammonium… (avec les feux de charbons de terre ou dans les portions de houillères qui ont été embrasées )…