Enstatite

Les cristaux isolés sont rares, mais l'orthopyroxène est un constituant essentiel de divers types de roches ignées et de roches métamorphiques. L'orthopyroxène magnésien se trouve dans des roches plutoniques telles que le gabbro (norite) et le diorite. Il peut former de petits phénocristaux idiomorphes ainsi que des grains de la matrice dans les roches volcaniques telles que le basalte, l'andésite et la dacite. L'enstatite, proche de la composition En90Fs10, est un minéral essentiel dans la péridotite typique et la pyroxénite du manteau terrestre. Les xénolithes de péridotite sont courants dans la kimberlite et dans certaines basaltes. Les mesures des contenus en calcium, aluminium et chrome de l'enstatite dans ces xénolithes ont été cruciales pour reconstruire les profondeurs d'où les xénolithes ont été extraits par les magmas ascendants. L'orthopyroxène est un constituant important de certaines roches métamorphiques telles que la granulite. L'orthopyroxène proche de l'enstatite pure dans sa composition se trouve dans certaines serpentines métamorphisées. De grands cristaux, de près de trente centimètres de long et principalement altérés en stéatite, ont été découverts en 1874 dans les veines d'apatite traversant le mica-schiste et le hornblende-schiste à la mine d'apatite de Kjørstad, près de Brevik dans le sud de la Norvège. L'enstatite est un minéral commun dans les météorites. Des cristaux ont été trouvés dans les météorites pierreuses et métalliques, y compris dans une qui est tombée à Breitenbach dans les montagnes métallifères, en Bohême. Dans certaines météorites, avec l'olivine, il constitue la majeure partie du matériau ; il peut se produire en petites masses sphériques, ou chondres, avec une structure interne rayonnée.

Décrite par le minéralogiste allemand Gustav Adolf Kenngott en 1855, le nom provient du grec enstates, « je résiste », en raison de l’infusibilité (pour l'époque) de ce minéral.