Ocre ferreuse

La ferrihydrite n'existe que sous forme de nanomatériau fin et hautement défectueux. Le motif de diffraction des rayons X en poudre de la Fh contient deux bandes de diffusion dans son état le plus désordonné et un maximum de six lignes fortes dans son état le plus cristallin. La principale différence entre ces deux formes de diffraction, communément appelées ferrihydrites à deux et six lignes, est la taille des cristallites constitutives. La forme à six lignes a été classée comme un minéral par l'IMA en 1973 avec la formule chimique nominale 5Fe2O3•9H2O. D'autres formules proposées étaient Fe5HO8•4H2O et Fe2O3•2FeO(OH)•2.6H2O. Cependant, sa formule est fondamentalement indéterminée car sa teneur en eau est variable. La forme à deux lignes est également appelée oxydes ferriques hydratés (HFO). En raison de la nature nanoparticulaire de la ferrihydrite, la structure est restée insaisissable pendant de nombreuses années et fait encore l'objet de controverses. Drits et al., en utilisant des données de diffraction des rayons X, ont proposé un matériau multiphase avec trois composants : des cristallites sans défaut (phase-f) avec un empilement hexagonal double des couches d'oxygène et d'hydroxyde (séquence ABAC) et des occupations octaédriques de Fe désordonnées, des cristallites défectueux (phase-d) avec une structure de type ferroxyhite (δ-FeOOH) à courte portée, et une hématite ultradispersée subordonnée (α-Fe2O3). Récemment, un nouveau modèle monophase pour la ferrihydrite et l'hydromaghémite a été proposé par Michel et al., basé sur l'analyse de la fonction de distribution par paires (PDF) des données de diffusion totale des rayons X. Le modèle structurel, isostructuré avec le minéral akdalaïte (Al10O14(OH)2), contient 20 % de fer tétraédrique et 80 % de fer octaédrique.